Evènement classé au niveau INES 1 à Tihange 1

Le jeudi 8 mars 2018, une irrégularité a été constatée au niveau des chaufferettes du pressuriseur du réacteur de Tihange 1. Cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES. Il n’a eu aucun impact sur la sûreté du personnel et de la population, ni sur l’environnement.

Le pressuriseur est un réservoir qui permet entre autres de réguler la pression du circuit primaire du réacteur au moyen de chaufferettes. Lors d’un essai réglementaire destiné à vérifier le bon fonctionnement des signaux envoyés par les détecteurs de niveau d’eau dans le pressuriseur, toutes les chaufferettes du pressuriseur n’ont pas réagi de façon adéquate.

Les analyses effectuées ont montré que la cellule électrique permettant d’envoyer le signal secondaire d’arrêt des chaufferettes n’était pas reliée au circuit. Celle-ci avait été débranchée lors de l’arrêt de 2016 afin de réaliser l’entretien du tableau électrique, et n’avait pas été rebranchée depuis. La cellule a alors été immédiatement rebranchée. Par la suite, l’essai a de nouveau été réalisé et celui-ci fut concluant.

L’impact sur la sûreté de cet évènement est extrêmement faible, car selon le principe de redondance, tous les systèmes de sûreté sont doubles dans les centrales nucléaires, et par conséquent, toutes les chaufferettes auraient été mises à l’arrêt correctement en cas d’évènement réel. Néanmoins, compte tenu du fait que cet essai réglementaire a été réalisé sept fois depuis l’arrêt de 2016 sans que cette irrégularité ait été mise en évidence et qu’une anomalie similaire a déjà été constatée en 2012, le niveau de cet évènement a été relevé d’un niveau sur l’échelle INES.

Par conséquent, après analyse, cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES. INES (International Nuclear Event Scale) est un outil de communication destiné à faciliter la perception de l'importance d'un événement impliquant des sources de rayonnements ionisants. Elle compte 7 niveaux allant du niveau 1 (anomalie) au 7 (accident majeur).

Comme déjà mentionné, cette anomalie n’a eu aucun impact sur la sûreté du personnel et de la population, ni sur l’environnement.